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Designer de nouveaux imaginaires de la nature, designer de nouvelles morales de classe, in Design & industrie à l’ère de l’Anthropocène
Face à une crise des imaginaires de la nature, plusieurs projets de design proposent des outils réflexifs sur le rapport des humains au vivant. En imaginant des expériences, des narrations, ces projets imaginent réformer nos cultures de la nature, qui s’appuieraient sur des imaginaires consuméristes de domination du vivant. L’article propose d’examiner, notamment par le biais d’études sociologiques, les modes opératoires politiques de tels projets. Il interroge leurs capacités de dilution esthétique des responsabilités écologiques et demande comment le design peut s’affranchir de son rôle de paravent aux modes de production et consommation écologiquement et socialement destructeurs.
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Le design moderne comme projet suprémaciste, ses conséquences écologiques et sociales., in Les vulnérabilités à l’épreuve de la sobriété : apports et perspectives pour les disciplines de conception
Le Rapport du Plan de Modernisation et d’Équipement de 1947, La Charte d’Athènes et Machinisme et Bien-Être documentent chacun le contexte idéologique et politique de la démocratisation du design et de l’architecture moderne dans le contexte des Trente Glorieuses/Grande accélération (1950’). La superposition de ces écrits permet de comprendre pour qui et comment la notion de progrès a été développée à cette époque, et de la même façon, sur qui et quoi repose le coût de l’essor du « mode de vie occidental ». Ces projets documentent la modernité comme projet suprémaciste et dessinent ses conséquences sociales et écologiques, dont nous héritons. Pour le confort de lecture de chacun.e, l’autrice tient à prévenir que les extraits cités peuvent mettre mal à l’aise.