Julie Brugier est designer d’objets, doctorante au sein du programme SACRe (sciences, Art, Création, Recherche) à l’École des Arts Décoratifs, et agrégée d’arts appliqués. Ses travaux interrogent l’évolution de notre rapport aux ressources au regard de la crise environnementale, et s’articulent autour d’une production d’objets, d’outils, d’installations, d’événements publics, et d’un travail d’écriture.
Baptiste Meyniel est diplômé de l’ENSCI – les Ateliers en création industrielle, de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan et agrégé en design. Au cours de son projet de diplôme de l’ENSCI, il développe une démarche empirique en s’interrogeant tour à tour sur la mise en mouvement du regard, sur la mise en forme par l’outil, sur ce que la matière dessine et sur ce que l’on projette dans la matière. De ce processus, et dans un rapport étroit au mouvement et au geste, découleront trois propositions : des outils à dessin, des formes libres et des lampes. Aujourd’hui, il poursuit sa recherche au sein du programme doctoral SACRe à l’EnsadLab, en articulant sa réflexion autour de la démarche prolifique et singulière de l’architecte Ettore Sottsass (1917–2007).
Julier Brugier et Baptiste Meyniel présentent ici une contribution en binôme, afin d’offrir un regard croisé sur la place privilégiée qu’occupe le « workshop » dans leurs manières de faire du design. Si le workshop, comme format de projet, a été et est un dispositif récurrent dans la construction de leurs pratiques, ils souhaitent ici se concentrer sur le workshop en tant qu’atelier ; c’est à dire lieu d’expérimentation et de fabrication. Cet « espace » du faire revêt en effet une place centrale dans l’élaboration de leurs projets car y est valorisé une expérience sensible de et par la matière, des modes d’action plus intuitifs, une mise en œuvre guidé par les ressources en présence. Soit, un ensemble de situations qui font de l’atelier un lieu singulier pour chercher, observer et mettre en forme le monde.