L'entretien suivant a été réalisé par écrit le 09/04/2025 en anglais, puis traduit en français. Architecte et docteur en Innovation Technologique, Cristian Campagnaro est professeur associé au Département d'Architecture et de Design du Politecnico di Torino.
1. Formation et situation professionnelle
Meliha Rym1 : Bonjour, monsieur Cristian Campagnaro, je vous remercie de m’accorder de votre temps pour réaliser notre enquête sur le design et ses pratiques. Notre entretien, qui va porter sur le design et les communs, comporte quatre volets. Notre premier volet concerne votre formation et situation professionnelle. Pourriez-vous tout d’abord nous dire quelques mots sur votre formation et le type de structure (université, école, entreprise…) dans laquelle vous travaillez actuellement ?
Cristian Campagnaro : Je suis professeur titulaire en Design au Politecnico di Torino. Je coordonne le Centre « Polito for the Social » du Politecnico di Torino. J'enseigne le « Scenario Design », le « Design for Social Impact », et le « Food Social Design ». Mes recherches portent sur le design pour la durabilité, le design pour l'inclusion sociale, et le design pour les processus participatifs.
2. Rencontre avec les communs
R.M : Le second volet de notre entretien porte plutôt sur des questions concernant les communs et le design. Pour le design, les communs semblent surtout impliquer le partage de connaissances informatiques ou numériques — dans le cas de l’open design — et le partage de connaissances pratiques — dans le cas du design écosocial, par exemple. À quelle occasion vous êtes-vous intéressé à cette question des communs ? De quel type de commun s’agissait-il ?
C.C : Quand ? : pendant ma recherche-action sur l'inclusion et la participation.
Quoi [sous quelle forme] ? : les espaces urbains, du point de vue des personnes en situation de marginalité et de pauvreté, selon le concept du « droit à la ville ».
Les compétences tacites (par l'expérience) et les souvenirs des citoyens.
3. Origine des communs
R.M : L’élaboration d’un commun implique toujours un collectif et un partage de compétences et de savoir-faire, d’où notre idée que, à l’origine des communs, il y a un besoin insatisfait, voire une souffrance. Qu’est-ce qui, à votre avis, préside à l’avènement de communs en design ?
C.C : Pas de réponse
4. Commun et tiers-lieu de recherche
R.M : Les précédentes décennies ont vu fleurir des hackerspaces, puis des mackerspaces — sous forme de FabLabs, par exemple. Dans le cadre de notre enquête, imaginons un commun qui réunirait designers, chercheurs et usagers au sein d’un tiers-lieu dédié à la recherche pratique et théorique en design. S’il existait, participeriez-vous à ce type de commun ?
C.C : Dans mon expérience, cela existe déjà… ce sont tous ces lieux de soin et de services sociaux où les citoyens, les experts (du secteur social et du secteur lucratif), et les professionnels créatifs se rencontrent et coopèrent.
M.R : Si un tel commun existait, y participeriez-vous ?
CC : J'y participe déjà…
5- Conclusion
M.R : Y a-t-il un point que vous aimeriez revoir ? Un autre sujet que vous souhaitez aborder ?
C.C : Non.
M.R : Je vous remercie encore pour le temps que vous m'avez accordé.
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Meliha Rym est étudiante en Master 2 « Design, Arts, Médias », à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, promotion 2024-2025. ↩